LA SALADE NIÇOISE
S’il y a des puristes dans tous les domaines, c’est certainement en gastronomie qu’ils excellent. On garde en mémoire le carbonara gate lancé l’année dernière en Italie
et le guacamole gate, déclenché aux États-Unis par Obama himself.
En France, nous avons aussi nos sujets sensibles : brandade de morue, cassoulet, bouillabaisse, gratin dauphinois, quiche lorraine. Pommes de terre ou pas ? Crème fraîche ? Ô grand jamais.
Le gruyère ? c’est péché. Mais pourquoi tant de haine ?
En voilà une qui déchaîne les passions depuis la nuit des temps (ou presque) : la salade niçoise.
Telle une légende urbaine que chacun déguste à sa sauce en y ajoutant son grain de sel,
la salade niçoise a évolué depuis sa création.
Comme une grande majorité des plats phares de tous les pays, la niçoise est, à l’origine, « un plat du pauvre ». Au XVIIe siècle, lorsque la pêche n’est pas bonne, le pêcheur niçois,
qui ne peut rapporter que quelques anchois, coupe des tomates qu’il agrémente d’huile d’olive et de son butin. Et basta !
Au fil du temps, sont venus s’ajouter de nombreux ingrédients pour apporter
saveurs et couleurs : artichaut, radis, cébette, poivron vert, fève, œuf dur, olives de Nice, basilic, salade, ail, huile d’olive et anchois (ou thon, vous pouvez choisir,
c’est autorisé par les niçois, très sensibles sur le sujet).
Pour la nôtre, nous nous sommes basés sur ces classiques et avons transgressé les règles en ajoutant des concombres et du céleri ! Nos olives sont de Kalamata et nous avons choisi du thon, un super compagnon en cette saison.
Certains sont beaucoup plus téméraires (ou juste fous) et la déclinent à toutes les sauces : volaille, sardine ou encore tomate mozza’.
C’est un peu comme faire une bouillabaisse au saumon ou une pizza à l’ananas .
Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas, si vous souhaitez rester fidèles à la tradition, l’ultime sacrilège est d’y intégrer des pommes de terres ou des haricots verts !
Pas de légumes cuits dans cette salade belle tout crue !